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Quelques semaines plus tôt, lors des préparatifs du voyage, Radio-Canada et l'ORTF préparent la couverture de la visite du général. Pierre Louis Mallen, le délégué de l'ORTF suggère:
– Écoutez, si le Général arrive et qu'il soit acclamé, ne croyez-vous pas qu'il voudra remercier la foule? Peut-être pourrait-on mettre un micro sur le perron?
– En ce cas, ce n'est pas sur le perron qu'il faut le mettre, mais sur le balcon.
Ça, c'est un type de Radio-Canada qui a dit ça. Acquiescement de Mallen. Puis un autre gars de Radio-Canada demande:
– Est-ce que c'est techniquement possible? On peut tirer une ligne vers le haut?
Le technicien compétent, un anglais, répond en anglais, et tout le monde continue la conversation en anglais, tel que tout bon colonisé doit le faire, en présence du colonisateur.
C'est donc en anglais que la pose du micro fatidique a été décidée, par une de ces ironies du sort que n'eût pas désavoué le plus illustre des Français...
(Anne et Pierre Rouanet, in
Les trois derniers chagrins du général de Gaulle,
[Grasset ed.]), pp. 118, 119
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