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Les grandes bouffes FMTR 2 De Boston à New-York |
Vendredi 8 : le pays YankeeJe me lève plus tôt, et ai le temps de marcher un peu dans la forêt derrière le Motel. Quand je reviens, le Gwen est debout. Vingt minutes plus tard, nous stoppons bouffer dans un truck-stop typique, où la bouffe n'est franchement pas trop dégueulasse. Des camions de gonzesses...En sortant, le Gwen et Jacques s'extasient sur l'alignement de gros camions.
"C'est pas des camions de gonzesses, hein?", je lance... À
ce moment, nous devons nous écarter de la bascule en libre-service
où nous étions juchés car "Ça, c'est un camion de gonzesse!" nous rions ensemble... Un petit tour de tram, dans le pré-salé
On reprend la route vers East-Haven, juste à l'est de New-Haven,
où nous trouveons le petit musée de tramways de la Brantford
Electric Railway Association (http://www.bera.org/),
le premier musée de tramways aux Tas-Unis,
Devant le pavillon d'accueuil, deux trams trônent, dont un de Montréal (le 2001). À l'intérieur, une très intéressante exposition dédiée à Frank-Julian Sprague. Mais le tram va partir, donc nous écourtons le diaporama à la gloire de l'association, pour monter à bord du tram.
Nous sommes les seuls à bord, et le garde-moteur pique volontiers un brin de jasette. Quand nous partons, nous sommes tous dans la cabine... La ligne commence par traverser un petit bras de mer, sur un petit viaduc en bois, puis on arrive sur le terrain du musée proprement dit. Un voisin élève toute une basse-cour dont le coq nous gratifie de cocoricos sonores, malgré le fait que Bénélos brille depuis longtemps. Nous longeons les bâtiments du musée, puis nous continuons un peu dans la forêt, puis ensuite passons un autre bras de mer, plus large celui-là, sur une jetée et un tout petit viaduc encore en bois.
Au bout de la ligne, un type attend pour nous mitrailler de la bouche de son Canon. Un petit quai permet de descendre confortablement. On continue la jasette, et machinalement, je mets la perche du premier coup. Le garde-moteur voit bien que j'ai déjà vu ça un
tram, et me propose de conduire pour le retour...
J'enlève donc l'autre perche, puis prend les commandes. Pour commencer, j'essaie le frein, histoire de voir comment il réagit. Comme on ne me demande pas de ne plus y toucher, je déduis que l'arrêt a été suffisamment doux au goût de tous. Je repars donc, en suivant les instructions de vitesse qu'on me donne, pour stopper au droit du quai de la gare au musée. Puis le garde-moteur nous fait faire une visite du musée proprement dit. Un tram de la 3ème avenue à New-York trône en dehors d'un bâtiment. "Ce tram est allé en service à Vienne, dans le cadre du plan Marshall", qu'il nous explique. Il a ensuite été rapatrié, puis restauré dans son état d'origine. Dans les bâtiments, on peut voir la plus vieille locomotive électrique qui fonctionne toujours, construite par Pullman vers 1880 et électrifiée par Van-de-Poele (je me demande s'il est parent avec Yau). Un tram Birney "One-man-car" magnifiquement restauré. Un tram ouvert de la Connecticut Street Railway (un modèle très répandu, en fait, car utilisé jusqu'à la fin du service dans les années 50; ces trams étaient parfaits pour transporter rapidement les foules vers les matches de football). Y'a aussi le tram-salon du président de la compagnie, où, nous apprend le garde-moteur, ses grands-parents se sont mariés. Dans l'atelier, juste à côté, il y a une voiture du métro de New-York en restauration. Le musée a plusieurs voitures de métro, toutes équipées de perches afin de pouvoir circuler sur les voies de tramways. La tâche la plus difficile de la restauration a été d'enlever la peinture anti-graffiti... En ressortant, nous allons voir quelques vieux autobus GM qui traînent sur le terrain.
Puis nous rentrons à pied au pavillon d'accueuil, où nous rencontrons le garde-moteur. Au moment où nous prenons congé, on se met à jaser et il nous apprend qu'il est un ancier chef de pompiers à la retraite, et nous raconte les faits divers du musée, dont les visiteurs étrange, dont cet autrichien qui déboule, sans préavis, pour mitrailler sous toutes les coutures le tram de la 3ème avenue qui est allé à vienne, ou l'homme à la valise qui se pointe à tous les dimanches et reste à bord du tram toute la journée... Nous quittons le musée et mettons le cap vers Nouille-Orque, non pas sans avoir raté une rame réversible d'anciennes Metroliners dé-motorisées poussée par une F-45 dans la livrée du défunt New-Haven (les autorités de transport qui exploitent les trains de banlieue n'hésitent pas à faire revivre des livrées de compagnies précurtrices défuntes) et avalé des hamburgers. On se gausse des changements de revêtements visibles lorsqu'on passe d'un état à l'autre sur l'autoroute... Mais le changement qui survient signifie qu'on arrive dans l'état de New-York. New-York n'est pas loin! Marseille, c'est le Bronx!
Nous arrivons dans un joyeux bouchon; nous quittons donc l'autoroute, et émergeons dans le Bronx, juste où passe un viaduc du fabuleux, magnifique, légendaire et sublime métro aérien de New-York!!! Jacques, qui conduit, se sent parfaitement à l'aise, car Marseille, « c'est le Bronx! ». Par chance, notre route suit exactement le viaduc. Juste en dessous, pour être exact. On en profite pour mater sans pudeur les dessous des rames, car on voit au travers des traverses des voies...
Les quartiers sont bien vivants, pleins de gens qui vaquent, et ce bagnoles qui bouchonnent. Nous traversons à Manhattan par un petit pont de rien du tout, et descendons un moment Park Avenue à l'ombre du viaduc du New-York-Central, puis, passé la gare de la 125ème rue, passons sur Fifth Avenue, qui, à cette hauteur, n'a pas la classe qu'on lui attribue habituellement. Mais cela change dès qu'on atteint Central Park.
Le Museum Mile: le Metropolitan Museum of Art, le Solomon Guggenheim Museum, etc. Juste après Central Park et Rockefeller Center, nous quittons la cinquième un moment, histoire de faire un bout sur Park Avenue, et emprunter les fameuses « elevated circumferential motorways »qui font le tour de Grand Central Terminal.
Cela fait, à Murray-Hill, nous regagnons la cinquième avenue afin de ne pas manquer le Empire-State Building. Puis par Broadway, nous arrivons au pont de Brooklyn que nous franchissons allègrement. Après avoir pris de l'essence (et s'être extasié sur les châteaux d'eau), on met le cap sur le pont Verrazzano Narrows (dont la portée dépasse largement le kilomètre) et nous traversons Staten Island avant d'arriver au New-Jersey, puis à Newark où nous accueuillons Benoît (tiens!) Poulin, qui arrive sur le train de Washington. Suite du programme : on s'en va en PATH (une sorte de métro ultra-bizzare qui n'est pas tout à fait un métro, et qui est administré par l'autorité portuaire, car Newark est dans l'état du New-Jersey) à Manhattan pour bouffer, non pas sans avoir craqué et visité Grand Central Terminal (GCT), la plus belle gare du monde, fraîchement restaurée.
La bouffe est si quelconque, qu'on la dénigrerait facilement, si nous n'étions pas dans une pizzeria à proximité de Times Square... On se met d'accord pour se rencontrer à GCT à 18h le samedi, pour la bouffe officielle. On termine avec Times Square by night. Le retour avec le PATH est sans histoire. Il est pas mal tard quand nous rentrons à l'hôtel, juste
en face de l'aéroport de Newark... |
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